En Lettonie, on distingue deux grands groupes de population, les lettons et les russophones, parmi eux des non-citoyens. Après l'indépendance en 1991, l'Etat a accordé la nationalité lettone aux personnes nées avant l'annexion du pays par l'Union Soviétique en 1940 ou à leurs descendants.
Le sort des populations arrivées pendant cette période reste flou. Soit elles sont retournées en Russie, soit elles ont appris le letton et ont passé des tests sur l'histoire et la culture du pays pour obtenir la citoyenneté. Les autres ont un passeport de non-citoyen letton, statut créé en 1995. Ces apatrides, comme il en existe de moins en moins en Europe, ont les mêmes droits que les Lettons mais sont exemptés du service militaire, ne peuvent pas travailler dans la Police et n'ont pas le droit de vote.
Situation particulière puisque les Lettons ne représentent que 59% de la population en 2009 (75 % en 1935 et 52 % en 1989) contre 28% de Russes (10,5% en 1935 et 34% en 1984). Les problèmes de communication et d'intégration sociale sont nombreux. En effet, l'Etat adopte une position particulière en faisant à la fois voter des lois pour la protection de la culture, du folklore et de la langue lettone et en finançant des écoles russophones. Bien qu'obligeant les lycéens a avoir 60 % des cours en Letton au lycée, ils sont nombreux à ne pas se sentir Letton mais plutôt Russe.
Les instances internationales demandent par période au gouvernement letton d'accélérer le processus de naturalisation, de réduire les différences entre les droits des citoyens et des non-citoyens, d'accorder le droit de vote local au non-citoyen et d'éviter des demandes aux candidats à la naturalisation d'exprimer des convictions contraires à leur vision de l'histoire de leur communauté ou nation culturelle.
L'opinion local n'est pas du même avis, selon un sondage de 2005, 42,8% des citoyens refusaient de donner le droit de vote local aux non-citoyens, les Lettons représentant 55,9 % des personnes interrogées (Uzskati par starpetniskajām attiecībām Latvijā — Rīga: SKDS, 2005.)
Les langues se mélangent au quotidien : il n'est pas rare de trouver des magazines en Letton et en Russe dans les kiosques, parfois dans la rue, les piétons s'adressent à vous en Russe. Pour eux, c'est normal, c'est leur langue. Mara me racontait par exemple que son beau-frère ne parle que Russe mais comprend le Letton. Elle, parle les deux.
Lors de la russification dans les années 50 et 60, de nombreux Lettons ont été déportés en Sibérie et "remplacés" par des Russes. Aujourd'hui, il n'est pas rare de croiser des personnes âgées qui ne parlent que le Russe malgré 50 ans passés en Lettonie. De même avoir le statut de non-citoyens leur donne un avantage : pas de visa pour voyager en Europe, une mobilité plus grande, des droits quasi identiques aux citoyens Lettons. En novembre 2005, environ 109 000 personnes avaient demandé la nationalité lettone et 103 000 l'ont obtenue.
Maintenant que le pays fait partie de l'Union Européenne, beaucoup de Lettons espère faire valoir leur identité et se détacher progressivement du statut péjoratif de "pays de l'Est" (sous entendu de l'Union Soviétique). Mara se sent Européenne, aime la liberté de circulation qu'elle peut avoir et surtout la facilité qu'elle apporte. C'est une vraie européenne : elle vient de Russie, de Pologne et de Lettonie. Aujourd'hui, elle ne se sent pas gêner par le fait qu'il y ait une deux communautés si séparées dans son pays. Faire un effort pour le pays dans lequel on habite, notamment au niveau de l'apprentissage de la langue est essentiel. Malheureusement, tous ne sont pas du même avis.
Le sort des populations arrivées pendant cette période reste flou. Soit elles sont retournées en Russie, soit elles ont appris le letton et ont passé des tests sur l'histoire et la culture du pays pour obtenir la citoyenneté. Les autres ont un passeport de non-citoyen letton, statut créé en 1995. Ces apatrides, comme il en existe de moins en moins en Europe, ont les mêmes droits que les Lettons mais sont exemptés du service militaire, ne peuvent pas travailler dans la Police et n'ont pas le droit de vote.
Situation particulière puisque les Lettons ne représentent que 59% de la population en 2009 (75 % en 1935 et 52 % en 1989) contre 28% de Russes (10,5% en 1935 et 34% en 1984). Les problèmes de communication et d'intégration sociale sont nombreux. En effet, l'Etat adopte une position particulière en faisant à la fois voter des lois pour la protection de la culture, du folklore et de la langue lettone et en finançant des écoles russophones. Bien qu'obligeant les lycéens a avoir 60 % des cours en Letton au lycée, ils sont nombreux à ne pas se sentir Letton mais plutôt Russe.
Les instances internationales demandent par période au gouvernement letton d'accélérer le processus de naturalisation, de réduire les différences entre les droits des citoyens et des non-citoyens, d'accorder le droit de vote local au non-citoyen et d'éviter des demandes aux candidats à la naturalisation d'exprimer des convictions contraires à leur vision de l'histoire de leur communauté ou nation culturelle.
L'opinion local n'est pas du même avis, selon un sondage de 2005, 42,8% des citoyens refusaient de donner le droit de vote local aux non-citoyens, les Lettons représentant 55,9 % des personnes interrogées (Uzskati par starpetniskajām attiecībām Latvijā — Rīga: SKDS, 2005.)
Les langues se mélangent au quotidien : il n'est pas rare de trouver des magazines en Letton et en Russe dans les kiosques, parfois dans la rue, les piétons s'adressent à vous en Russe. Pour eux, c'est normal, c'est leur langue. Mara me racontait par exemple que son beau-frère ne parle que Russe mais comprend le Letton. Elle, parle les deux.
Lors de la russification dans les années 50 et 60, de nombreux Lettons ont été déportés en Sibérie et "remplacés" par des Russes. Aujourd'hui, il n'est pas rare de croiser des personnes âgées qui ne parlent que le Russe malgré 50 ans passés en Lettonie. De même avoir le statut de non-citoyens leur donne un avantage : pas de visa pour voyager en Europe, une mobilité plus grande, des droits quasi identiques aux citoyens Lettons. En novembre 2005, environ 109 000 personnes avaient demandé la nationalité lettone et 103 000 l'ont obtenue.
Maintenant que le pays fait partie de l'Union Européenne, beaucoup de Lettons espère faire valoir leur identité et se détacher progressivement du statut péjoratif de "pays de l'Est" (sous entendu de l'Union Soviétique). Mara se sent Européenne, aime la liberté de circulation qu'elle peut avoir et surtout la facilité qu'elle apporte. C'est une vraie européenne : elle vient de Russie, de Pologne et de Lettonie. Aujourd'hui, elle ne se sent pas gêner par le fait qu'il y ait une deux communautés si séparées dans son pays. Faire un effort pour le pays dans lequel on habite, notamment au niveau de l'apprentissage de la langue est essentiel. Malheureusement, tous ne sont pas du même avis.