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Kuldiga, la ville du cinéma, des saumons et de la campagne profonde

Lundi 26 Juillet 2010

 Après Liepaja sur la côte, je vais à Kuldiga, charmante bourgade dans la Courlande rurale. Deux heures de bus à travers les champs verts et mon imagination saute de la Bretagne à l'Irlande puis revient aux Alpes estivales et enfin s'arrête à la Lettonie.

Le gentil chauffeur de bus m'a larguée au milieu de nulle part. Oui oui, je suis bien à Koullediiga. Je cherche le village mais je n'arrive pas à me repérer mon plan étant trop petit. Je finis par découvrir un petit panneau caché indiquant le Rastlaukums (place principale).

Je suis une allée défoncée en me demandant vraiment ce que tous les Lettons peuvent trouver à Kuldiga. Où est la ville pittoresque avec son pont et sa cascade ? Je suis bien loin du conte de fée. Nouveau croisement, je me repère petit à petit et finalement, je trouve le camping de l'autre côté de la rivière Venta.

Dimanche fin d'après midi, le soleil miroite sur l'onde claire, les touristes lettons s'en donnent à coeur joie sur les abords de la rivière, l'ensemble chatoyant me réconcilie avec mon arrivée un peu dure.

Je commence par visiter le village aux nombreuses maisons en bois. Heureusement que Kuldiga est trop loin de Riga, sinon elle serait assaillie de touristes. Je suis tout bonnement seule. Quelques voitures devant l'unique hôtel de la ville, les magasins fermés, les rues calmes. Pas un bruit, pas un mouvement, je m'attends à tout à chaque coin de rue. Je comprends surtout mieux pourquoi tant de film d'époque ont été tournés ici. Le décor est parfait et bucolique.

Ma promenade me mène par la suite vers les vestiges du château et redescends tranquillement vers la cascade, point d'intérêt stratégique de la ville. Se détachant entre deux bras de la rivière, c'est la cascade la plus large d'Europe (249m) haute d'un ou deux mètres. Les pêcheurs côtoient les enfants sautant dans l'eau fraîche pour leur plus grand plaisir.

La rivière est aussi le lieu de rendez-vous des saumons qui sautent et remontent le courant. Malheureusement, je n'y suis pas à la bonne période de l'année et mon imagination fertile continue d'imaginer les saumons sautant dans la rivière en narguant les autres petits poissons…

Le lendemain, je loue un vélo et parcours une vingtaine de kilomètres dans la forêt. Le chemin est boueux, les moustiques m'attaquent dès que je m'arrête et encore une fois, je suis seule au monde. Sentiment tellement lointain que j'en ai presque oublié son existence. Pas de bruit, pas de pollution visuelle, rien, je suis dans la campagne profonde.

En chemin, je m'arrête aux grottes de sable. Là encore, l'endroit est désert et pour fuir les moustiques, je m'enfonce dans l'entrée avec une bougie à la main. Il fait frais, le sol est tapissé de sable, le détale de boyaux m'enveloppe. Pour ne pas me perdre, je ne vais pas trop loin, il me manque mon fil d'Ariane !

La balade continue, je repère un mémorial de commémoration des victimes des Nazis. La sculpture est touchante, l'ambiance humide des bosquets lui donne une certaine tension dramatique.

Je poursuis mon chemin et revient à Kuldiga. La balade s'achève, la pause rurale également, je me mets le cap vers Ventspils.

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